Ce matin, tu dormais encore lorsque je suis passé.
Je t’ai regardée, assis sur le bord du lit, résistant à l’envie de poser ma main sur ton sein.
Ta respiration était calme, profonde mais tes lèvres remuaient, murmuraient, laissaient échapper quelques soupirs.
De quoi rêvais-tu donc, belle endormie ?
Quelle aventure délicieuse étais-tu en train de vivre ?
Non, non, ne me dis rien, j’y penserai cette nuit, j’imaginerai, et te raconterai … peut-être.
Je voulais juste te regarder, mais n’ai pu résister à l’envie de parcourir ton corps … de mon souffle.
Je me suis donc penché, ai soulevé le drap, tout doucement, et t’ai caressée de soupirs.
Mon souffle chaud, brûlant, se mélangeait à la brise entrant par la fenêtre ouverte.
Ce « chaud et froid » t’a-t-il plu ?
Je ne sais, et ne saurai jamais.
Ce que je sais, ce que j’ai vu, c’est ton corps se soulever, se cambrer, se figer comme un arc, puis retomber.
Quelques instants plus tard, tu ronflais comme un sonneur.
Non, non, je corrige : tu ronflais « voluptueusement » ; c’est mieux comme ça ?
J’ai remis le drap sur toi, je t’ai souri, et je suis sorti.