L. : J’te jette !
Moi (comme en récitant, de façon machinale) : Et pourquoi donc me jettes-tu, ma « douce » soumise ?
L. : Non, j’plaisantais.
Moi (éberlué et inquiet) : Houla, ça a pas l’air d’aller, toi ?
L. (les yeux plein de larmes) : Naan, ça va paaahahahaha …
Moi : Qu’est-ce qui se passe, ma Choupinounetskaïa ?
L. (pleurant, reniflant et hoquetant) : j’ai plus – hic – envie – hic – de te jeteeeerrr …
Moi (réfléchissant) : Viens là.
Mets tes poignets et ton cou dans le carcan.
L. : Oui Master, corrige-moi … une dernière fois … une toute dernière fois … snirfl.
Moi (d’une voix apaisante, tout en commençant une flagellation méthodique) : Mais non, mais non, ça va aller …. c’est qu’une mauvaise passe.
L. : Tu crois Master ?
Moi : Mais oui. Y’a des hauts, y’a des bas, c’est la vie, c’est comme ça.
Et je suis sûr que la semaine prochaine tu me jetteras de nouveau, avec encore plus d’envie et d’enthousiasme … sans oublier la bordée d’injures habituelles … et qui sait, peut-être même de nouvelles insultes.
L. : Ah oui ?
C’est vrai que ça fait longtemps que je t’ai pas insulté.
T’as raison, je vais en chercher de nouvelles, avec plein de mauvaise foi et tout et tout.
Moi : – sourire – Oui, tu vois. C’est la routine, c’est la routine qui tue le désir. Tu t’es un peu laissée aller dernièrement « j’te jette, j’te jette … » toujours de la même manière. Tiens, écarte bien les cuisses maintenant, y’a plus que ton minou qui est blanc.
L. : Oui, Master (puis continuant, et se parlant toute seule) menteur ? queutard ? baratineur ? snob ? imbuvable ? crâneur ? ….